Examen régional de Marrakech 2011
Texte :
CRÉON
Et cette nuit, la première fois, c'était toi aussi?
ANTIGONE
Oui. C'était moi. Avec une petite pelle de fer qui nous servait à
faire des châteaux de sable sur la plage, pendant les vacances. C'était
justement la pelle de Polynice. Il avait gravé son nom au couteau sur le
manche. C'est pour cela que je l'ai laissée près de lui. Mais ils l'ont prise.
Alors la seconde fois, j'ai dû recommencer avec mes mains.
LE GARDE
On aurait dit une petite bête qui grattait. Même qu'au premier coup
d’œil, avec l'air chaud qui tremblait, le camarade dit : « Mais non,
c'est une bête. » « Penses-tu, je lui dis, c'est trop fin pour une
bête. C'est une fille. »
CRÉON
C'est bien. On vous demandera peut-être un rapport tout à l'heure.
Pour le moment, laissez-moi seul avec elle. Conduis ces hommes à côté, petit.
Et qu'ils restent au secret jusqu'à ce que je revienne les voir.
LE GARDE
Faut-il lui remettre les menottes, chef ?
CRÉON
Non.
Les gardes sont
sortis, précédés par le petit page. Créon et Antigone sont seuls l'un en face
de l'autre.
CRÉON
Avais-tu parlé de ton projet à quelqu'un ?
ANTIGONE
Non.
CRÉON
As-tu rencontré quelqu'un sur ta route ?
ANTIGONE
Non, personne.
CRÉON
Tu en es bien sûre ?
ANTIGONE
Oui.
CRÉON
Alors, écoute : tu vas rentrer chez toi, te coucher, dire que tu es
malade, que tu n'es pas sortie depuis hier. Ta nourrice dira comme toi. Je
ferai disparaître ces trois hommes.
ANTIGONE
Pourquoi ? Puisque vous savez bien que je recommencerai.
Un silence. Ils se regardent.
CRÉON
Pourquoi as-tu tenté d'enterrer ton frère ?
ANTIGONE
Je le devais.
CRÉON
Je l'avais interdit.
ANTIGONE, doucement.
Je le devais tout de même. Ceux qu'on n'enterre pas errent
éternellement sans jamais trouver de repos. Si mon frère vivant était rentré
harassé d'une longue chasse, je lui aurais enlevé ses chaussures, je lui aurais
fait à manger, je lui aurais préparé son lit...Polynice aujourd'hui a achevé sa
chasse. Il rentre à la maison où mon père et ma mère, et Etéocle aussi,
l'attendent. Il a droit au repos.
CRÉON
C'était un révolté et un traître, tu le savais.
ANTIGONE
C'était mon frère.
CRÉON
Tu avais entendu proclamer l'édit aux carrefours, tu avais lu
l'affiche sur tous les murs de la ville?
ANTIGONE
Oui.
CRÉON
Tu savais le sort qui était promis à celui, quel qu'il soit, qui
oserait lui rendre les honneurs funèbres ?
ANTIGONE
Oui, je le savais.
CRÉON
Tu as peut-être cru que d'être la fille d'Oedipe, la fille de
l'orgueil d'Oedipe, c'était assez pour être au-dessus de la loi.
ANTIGONE
Non. Je n'ai pas cru cela.
CRÉON
La loi est d'abord faite pour toi, Antigone, la loi est d'abord faite
pour les filles des rois !
I.
COMPRÉHENSION :
(10 points)
1)
En vous
référant à votre lecture de la pièce de théâtre « Antigone »,
a)
Situez ce
passage par rapport à la scène qui précède.
b)
Dites quels
sont, parmi les personnages cités ci-après, ceux qui meurent à la fin de cette
pièce de théâtre. (Ismène, Hémon, Créon, Antigone, la nourrice, Eurydice). (1
point)
2)
Dans ce
passage Antigone reconnait être allée enterrer son frère.
a)
Combien de
fois est-elle allée le faire ?
b)
De quoi
s’est-elle servie, à chaque fois, pour le faire ?
3)
« Conduis
ces hommes à côté, petit », demande Créon.
a)
À qui
s’adresse-t-il dans cet énoncé ?
b)
Qui sont ces
hommes de qui il parle ?
4)
Les
didascalies présentent la rencontre de Créon et d’Antigone comme un
affrontement. Quelles sont les deux expressions qui le montrent ?
5)
Créon tente
d’étouffer l’affaire de l’enterrement.
a)
Que
propose-t-il, pour cela, à Antigone de faire ?
b)
Que
compte-t-il faire de son côté ?
6)
Dans sa
réponse à Créon :
a)
Antigone,
a-t-elle accepté sa proposition ? Justifiez votre réponse par une
expression du texte.
b)
Sur quel
principe fonde-t-elle sa réponse ?
Relevez du texte l’expression qui le montre.
7)
Pour
convaincre Antigone, Créon se comporte tantôt en roi, tantôt en oncle.
a)
Comment se
manifeste son comportement en tant qu’oncle ?
b)
Comment se
manifeste son comportement en tant que roi ?
8)
a) Relevez
dans le passage deux mots appartenant au champ lexical de la mort.
b) Relevez dans la première réplique du garde une
comparaison et une métaphore.
II.
PRODUCTION
ÉCRITE : (10 points)
Sujet :
« Il est temps que les parents arrêtent de
décider à la place de leurs jeunes enfants », déclare un éducateur.
Partagez-vous cette idée ?
Dans un texte d’une vingtaine de lignes, vous
présenterez votre point de vue sur ce que devrait être le rapport parents/jeunes,
en l’appuyant au moyen d’arguments pertinents et d’exemples précis.
Examen régional de Meknes 2011
TEXTE :
- Malheur! Malheur! Etre abandonnée de son mari et vivre avec un fils
affublé d'une tête de mule est un si triste sort qu'on n'oserait pas le
souhaiter à son ennemi. (...) Dieu! Écoute mes pleurs! Exauce mes prières.
La porte du ciel devait être grande ouverte.
Zineb, partie faire une commission, revint tout essoufflée. Tout le
monde l'entendit crier de la ruelle.
- Mère Zoubida! Mère Zoubida! Je t'apporte une bonne nouvelle, une
bonne nouvelle !
Une bonne nouvelle ?
Ma mère s'arrêta de vitupérer contre moi. Zineb, suffoquée par
l'émotion se planta au milieu du patio, tenta sans y parvenir d'expliquer ce
dont il s'agissait. Personne ne comprit le motif de son excitation. Les femmes
avaient abandonné leur ouvrage. Elles regardaient qui par une lucarne, qui par
une fenêtre, Zineb gesticuler au milieu de la cour. Je quittai ma cachette.
Zineb s'immobilisa épuisée. Toutes les femmes se mirent à l'interroger. Elle
releva la tête en direction de notre chambre et parvint à dire enfin :
- J'ai vu dans la rue... le Maâlem... Abdeslem!
Un silence incrédule accueillit cette déclaration.
Rahma le rompit :
- Que racontes-tu, petite menteuse?
- J'ai vu Ba Abdeslem, non loin du marchand de farine, près de la
mosquée du bigaradier. Il tient deux poulets à la main. ( ...)
Kanza de sa chambre dit :
-Si ce que raconte Zineb est vrai, nous en sommes toutes très
heureuses et nous souhaitons au Maâlem Abdeslem bon retour.
Ma mère ne disait rien. Elle me rejoignit dans notre chambre et
restait au milieu de la pièce les bras ballants. Elle avait quitté la terre,
elle nageait dans la joie au point de perdre l'usage de sa langue.
Je me précipitai vers l'escalier. Je ne savais pas au juste où je me
dirigeais. J'avais parcouru une dizaine de marches lorsque la voix de mon père
monta du rez-de-chaussée.
-N'y a-t-il personne, puis-je passer?
Le timbre n'en avait pas changé.
- Passe, Maâlem Abdeslem. Aujourd'hui est un jour béni. Dieu t'a rendu
aux tiens, qu'il en soit loué, répondit Kanza la voyante.
- Dieu te comble de ses bénédictions, dit mon père.
Je rebroussai chemin. Je voulais le voir entrer dans la chambre.
L'escalier me paraissait un lieu sombre, il n'était nullement indiqué pour
revoir mon père au retour d'un aussi long voyage. Ma mère n'avait pas bougé.
Elle me parut un peu souffrante. Moi-même, je ne me sentais plus très bien. Mon
front se couvrit de gouttelettes froides et mes mains tremblaient légèrement.
Le pas pesant de mon père résonnait toujours dans l'escalier. Une ombre
obscurcit la porte de notre chambre. Mon père entra.
Extrait de « La Boîte
à Merveilles » d'Ahmed Sefrioui
QUESTIONS
I.
ÉTUDE DE TEXTE (10 pts)
Relisez le
texte et répondez aux questions suivantes :
1)
Ahmed Sefrioui est un écrivain
marocain d'expression française.
Quand et où est-il né ? (0,25x2)
Citez une de ses œuvres (autre que « La Boîte à Merveilles ».
(0,25).
Quand est-il mort ? (0,25).
Pour
répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1905, 1915,
1984, 2004, à Fès, à Oujda, « Le Chapelet d'ambre », « Partir ». 1 pt
2)
a) « La Boîte à Merveilles »
est-elle une œuvre autobiographique ?
b) Pourquoi ? (0,5x2) 1
pt
3)
D'après votre lecture de l’œuvre,
pourquoi le mari de Zoubida a-t-il quitté sa famille ? 1 pt
4)
D'après votre lecture de l'œuvre,
pourquoi Sidi Mohamed s'est-il caché ? 0,5 pt
5)
a) Relevez dans le texte quatre termes
appartenant au champ lexical d'une habitation. (0,5x4)
b) Où se passe la scène ? 0,5 pt
6)
Quelle nouvelle Zineb a-t-elle
apportée à Zoubida ? 0,5 pt
7)
Dans le texte, dégagez :
-Deux sentiments éprouvés par le narrateur.
-Deux sentiments éprouvés par sa mère.
Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun des sentiments éprouvés ? 2 pts
8)
Dégagez un trait de caractère de
Maâlem Abdeslem dans cet extrait. 0,5 pt
9)
a) Découpez le texte en deux parties.
b) Donnez un titre à chacune d'elles. 1 pt
10)
Comment trouvez-vous la mère du
narrateur dans cet extrait? 1
pt
II.
PRODUCTION ÉCRITE (10 pts)
Certains lecteurs de « la
Boîte à Merveilles» affirment que Lalla Zoubida, la mère du
narrateur, a quelques défauts mais elle a beaucoup de qualités.
Approuvez-vous cette affirmation ?
Rédigez un texte dans lequel vous expliquerez comment doit être une
bonne mère.
NB: Lors de
la correction de la production écrite, il sera tenu compte des éléments
suivants :
-Présentation
de la copie : 2 pts.
-Respect de
la consigne : 3 pts.
-Cohérence
textuelle : 2 pts.
-Correction
de la langue : 3 pts.
Examen régional de Tanger-Tétouan 2011
Texte :
Je m'approchais de mon père. Il se débarrassa des deux poulets. Il les
posa à même le sol. Ils avaient les pattes liées par un brin de palmier. Ils se
mirent à battre des ailes, à pousser des gloussements de terreur. Mon père
m'intimidait. Je le trouvais changé. Son visage avait pris une couleur
terre cuite qui me déconcertait. Sa djellaba sentait la terre, la sueur et le
crottin. Lorsqu'il passa ses mains sous mes aisselles et me souleva à la
hauteur de son turban, je repris entièrement confiance et j'éclatai de rire. Ma
mère sortit de sa torpeur. Elle rit comme une petite fille, s'empara des
poulets pour les emporter à la cuisine, revint aider mon père à vider son
capuchon qui contenait des œufs, sortit d'un sac de doum un pot de beurre, une
bouteille d'huile, un paquet d'olives, un morceau de galette paysanne en grosse
semoule. Prise d'une fièvre d'activité, elle rangeait nos richesses, soufflait
sur le feu, allait, venait d'un pas pressé sans s'arrêter de parler, de poser
des questions, de me gourmander gentiment.
Installé sur les genoux de mon père, je lui racontais les événements
qui avaient meublé notre vie pendant son absence. (...)
Les voisines faisaient à haute voix des vœux pour que notre bonheur
soit durable et notre santé prospère.
Des you-you éclatèrent sur la terrasse. Des femmes venues des maisons
mitoyennes manifestaient ainsi, bruyamment, la part qu'elles prenaient à notre
joie. Ma mère ne cessait de remercier les unes et les autres.
A.
Étude de texte : (10 pts)
Lisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1)
Recopiez et complétez le tableau
suivant : (0,25 x 4) 1 pt
Titre de l'œuvre étudiée
|
Nom de l'auteur
|
Genre de l'œuvre étudiée
|
Siècle
|
|
|
|
|
2)
Pour situer ce texte, dites si les
affirmations suivantes sont vraies ou fausses :
a.
Le père du petit garçon s'appelle
Abdeslem.
b.
II a quitté la maison pour travailler
dans une usine.
c.
Pendant l'absence du père, le petit
garçon et sa mère avaient tous les moyens pour vivre aisément.
d.
Le petit garçon était malheureux après
le départ de son père. (0,25 x 4) 1
pt
3)
L'enfant constate que son père a
changé.
Relevez dans le texte deux énoncés qui le montrent. (0,5 x 2) 1 pt
4)
À l’ occasion du retour du mari, la
mère devient très active.
Nommez quatre actions ou activités qu'elle fait. (0,25 x 4) 1 pt
5)
Relevez dans le texte quatre termes
appartenant au champ lexical de la « nourriture ». (0,25 x 4) 1 pt
6)
En vous référant au texte, dites à qui
ou à quoi renvoient les pronoms soulignés :
-« Il les posa à même le sol » ;
-« Je le trouvais changé ». (0,5 x 2) 1 pt
7)
« Elle rit comme une petite fille ».
La figure de style utilisée dans cet énoncé est :
a.
Une métaphore
b.
Une répétition
c.
Une comparaison
Recopiez la bonne réponse 1
pt
8)
Les voisines sont, elles aussi,
heureuses à l'occasion du retour du père.
Relevez dans
le texte deux énoncés qui montrent ce qu'elles font dans ce sens. (0,5 x2) 1 pt
9)
Au moment où la mère rangeait ce que
le père avait rapporté, où se trouvait le petit garçon?
Que faisait-il ? (0,5x2) 1
pt
10)
a) À votre avis, faut-il bien se
comporter avec les voisins ?
b) Pourquoi ? (0,25x2) 1
pt
B.
Production écrite : (10 pts)
Sujet :
On dit que les voisins, aujourd'hui, ne sont plus ce qu'ils étaient
autrefois : ils aidaient les vieux, les veuves et se comportaient bien avec les
enfants.
Aujourd'hui, chacun ne pense qu'à ses propres intérêts.
Partagez-vous ce point de vue ?
Développez votre réflexion en vous appuyant sur des arguments et des
exemples précis.
Lors de la
correction, on tiendra compte des indications contenues dans le tableau suivant
:
Critères d'évaluation
|
Pourcentage alloué
|
Barème de notation
|
-Conformité de la production à
la consigne d'écriture. 2
pts
-Cohérence de l'argumentation. 1 pt
-Structure du texte
(organisation et progression du texte). 1 + 1 pts
|
25°/°
|
5 points
|
-Critères d'évaluation de la
langue.
-Vocabulaire (usage de termes
précis et variés).
-Syntaxe (construction de
phrases correctes).
-Ponctuation (usage d'une
ponctuation adéquate).
-Orthographe d'usage et
orthographe d'accord.
-Conjugaison (emploi des temps)
|
25°/°
|
5 points
|
Examen régional de Souss-Massa 2011
Texte :
Je viens de
faire mon testament.
À quoi bon ? Je suis condamné aux frais, et tout ce que j'ai y
suffira à peine. La guillotine, c'est fort cher.
Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un enfant.
Une petite fille de trois ans, douce, rose, frêle, avec de grands yeux
noirs et de longs cheveux châtains.
Elle avait deux ans et un mois quand je l'ai vue pour la dernière
fois.
Ainsi, après ma mort, trois femmes, sans fils, sans mari, sans père;
trois orphelines de différente espèce; trois veuves du fait de la loi.
J'admets que je sois justement puni; ces innocentes, qu'ont-elles
fait ? N'importe; on les déshonore, on les ruine. C'est la justice. Ce
n'est pas que ma pauvre vieille mère m'inquiète; elle a soixante quatre ans,
elle mourra du coup. Ou si elle va quelques jours encore, pourvu que jusqu'au
dernier moment elle ait un peu de cendre chaude dans sa chaufferette, elle ne
dira rien.
Ma femme ne m'inquiète pas non plus; elle est déjà d'une mauvaise
santé et d'un esprit faible. Elle mourra aussi.
À moins qu'elle ne devienne folle. On dit que cela fait vivre; mais du
moins, l'intelligence ne souffre pas; elle dort, elle est comme morte.
Mais ma fille, mon enfant, ma pauvre petite Marie, qui rit, qui joue,
qui chante à cette heure et ne pense à rien, c'est celle-là qui me fait mal !
I.
Compréhension : (10 points)
1)
Recopiez et complétez le tableau
suivant : (0,5x3)
|
||
Titre de l'œuvre
|
Auteur
|
Personnage principal
|
|
|
|
2)
Dans ce passage, le narrateur se
trouve :
a)
au tribunal
b)
à Bicêtre
c)
à la Conciergerie
d)
à l’Hôtel de ville
Recopiez la bonne réponse. (0,5 pt)
3)
Pourquoi le narrateur a-t-il fait un
testament ? (0,5 pt)
À qui ce testament est-il destiné ? (0,5 pt)
4)
Répondez par « Vrai » ou « faux »
a)
La loi oblige le condamné à payer les
frais de la guillotine. (0,5
pt)
b)
La femme du narrateur est malade
physiquement et mentalement. (0,5
pt)
5)
Relevez dans le texte deux arguments
contre la peine de mort. (0,5x2)
6)
Le narrateur évoque sa fille :
a)
avec joie
b)
avec indifférence
c)
avec tendresse
Recopiez la bonne réponse. Justifiez-la. (0,5x2)
7)
Relevez dans le texte deux mots
appartenant au champ lexical de la mort. (0,5x2)
8)
La tonalité de ce texte est :
a)
comique
b)
pathétique
c)
tragique
Recopiez la bonne réponse. Justifiez-la. (0,5x2)
9)
Quel sentiment éprouvez-vous pour le
narrateur dans ce passage ? (1
pt)
10)
Pensez-vous, comme le narrateur, que
la justice punit aussi bien le condamné que sa famille ? Justifiez votre
réponse. (1 pt)
II.
Production écrite : (10
points)
«Les jeunes d’aujourd’hui manquent de respect aux adultes et pensent
avoir toujours raison. »
Partagez-vous cette opinion ?
Développez votre point de vue en le justifiant à l’aide des arguments.
· Critères d’évaluation du discours:5 points
-Conformité de la production à la
consigne d’écriture.
-Cohérence de l’argumentation.
-Structure du texte (organisation
et progression).
· Critères d’évaluation de la langue : 5 points
-Vocabulaire (usage des termes
précis et variés).
-Syntaxe (construction de phrases
correctes).
-Ponctuation (usage d’une
ponctuation adéquate).
-Orthographe d’usage et
grammaticale.
-Conjugaison (emploi des temps).
Examen régional de Oujda-Angad 2011
Texte :
Mon père me parlait du Paradis. Mais, pour y renaître, il fallait
d'abord mourir. Mon père ajoutait que se tuer était un grand péché, un péché
qui interdisait l'accès à ce royaume. Alors, je n'avais qu'une solution :
attendre ! Attendre de devenir un homme, attendre de mourir pour renaître au
bord du fleuve Salsabil. Attendre ! C'est cela exister. À cette idée, je
n'éprouvais certainement aucune frayeur. Je me réveillais le matin, je faisais
ce qu'on me disait de faire. Le soir, le soleil disparaissait et je revenais
m'endormir pour recommencer le lendemain. Je savais qu'une journée s'ajoutait à
une autre, je savais que les jours faisaient des mois, que les mois devenaient
des saisons, et les saisons l'année. J'ai six ans, l'année prochaine j'en aurai
sept et puis huit, neuf et dix. À dix ans, on est presque un homme. À dix ans,
on parcourt seul tout le quartier, on discute avec les marchands, on sait
écrire, au moins son nom, on peut consulter une voyante sur son avenir,
apprendre des mots magiques, composer des talismans.
En attendant, j'étais seul au milieu d'un grouillement de têtes
rasées, de nez humides, dans un vertige de vociférations de versets sacrés.
L'école était à la porte de Derb Noualla. Le fqih, un
grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient constamment des flammes de
colère, habitait la rue Jiaf. Je connaissais cette rue. Je savais qu'au
fond d'un boyau noir et humide, s'ouvrait une porte basse d'où s'échappait,
toute la journée, un brouhaha continu de voix de femmes et de pleurs d'enfants.
La première fois que j’avais entendu ce bruit, j’avais éclaté en sanglots parce
que j’avais reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père les évoqua un soir.
Ma mère me calma :
-Je t'emmène prendre un bain, je te promets une orange et un œuf dur
et tu trouves le moyen de braire comme un âne !
Toujours hoquetant, je répondis :
-Je ne veux pas aller en Enfer.
Elle leva les yeux au ciel et se tut, confondue par tant de niaiserie.
La Boîte à merveilles, Ahmed Sefrioui Éditions du Seuil ;
1954, pp.10-11
I.
ÉTUDE DE TEXTE (10 points)
1)
Répondez aux questions suivantes à
partir de votre lecture de « La
Boîte à Merveilles »:
a)
Placez chacun des noms suivants dans
la case qui convient : (1 pt)
Maalem Abdeslem- Lalla Zoubida- Fatma Bziouya- Sidi Mohammed.
Le personnage principal :
|
|
Son père : |
|
Sa mère :
|
|
Une voisine :
|
|
b)
Parmi les affirmations suivantes, une
seule est vraie, laquelle ? Recopiez-la (0,5pt)
-Le
narrateur a deux frères.
- Le
narrateur a un frère et une sœur.
-Le
narrateur n’a ni frère, ni sœur.
c)
Quel est le métier de son père ? (0,5 pt)
2)
Relevez dans le premier paragraphe
deux mots qui reprennent « Paradis ». (1 pt)
3)
« Alors, je n’avais qu’une solution :
attendre »
a)
Quelle est l’autre solution écartée
par le père ? (0,5 pt)
b)
Pourquoi cette solution est-elle
rejetée ? (0,5 pt)
4)
« J’avais six ans »
a)
Combien le narrateur doit-il attendre
pour devenir « presque un homme » ? (0,5 pt)
b)
Que rêve-t-il de faire quand il sera «
presque un homme » ? (0,5 pt)
5)
Le narrateur fait-il une description
valorisante ou dévalorisante du fqih? (1 pt)
6)
« La première fois que j’avais entendu
ce bruit… » .
a)
De quel bruit s’agit-il ? (0,5 pt)
b)
Ce bruit, qu’évoque t-il pour le
narrateur ? (0,5 pt)
7)
« tu trouves le moyen de braire comme
un âne ».
a)
Identifiez la figure de style dans cet
énoncé. (0,5 pt)
b)
Sur quoi la mère veut-elle insister en
employant cette figure de style ? (0,5 pt)
8)
« Elle leva les yeux au ciel… »
D’après-vous, pourquoi la mère lève-t-elle les yeux au ciel ? (1 pt)
9)
Le verbe attendre est répété plusieurs
fois dans ce texte.
Pourquoi cette répétition à votre avis ? (1 pt)
II.
PRODUCTION ÉCRITE (10 points)
Sujet :
Vous avez certainement vu dans votre entourage des enfants trembler de
peur devant leur parents. A-t-on vraiment besoin de faire peur aux enfants pour
les éduquer ?
Rédigez un texte argumentatif pour développer votre point de vue.
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